Nouvelles du futur

Saloperies d'Aliens II

"Ouahou ! Ils sont super bons ces hamburgers ! Ils conservent leur fraîcheur et leur moelleux même après un long trajet en spacio-bagnole ! En plus, avec un spacio-crédit de plus, on a le droit à un deuxieme spacio-burger nouvelle recette à base de terrine de cryptonite allégée 0% et de viande 100% pur panda !"
"Ce n'est pas pour rien que vous faites confiance depuis 200 ans à Mac D..." ZAP !
"Et nous interrompons cette page de publicité pour vous signaler que l'un des présumés terroristes Xératopodes a été arrêté alors qu'il préparait un nouveau plan d'attaque.
En effet, le suspect a été surpris en train d'inspecter un trottoir pourtant réservé aux humains, avec l'intention probable d'y loger une bombe spacio-thermique. Heureusement, il n'a pas échappé à l'oeil vif et alerte du sergent Mandale, agent des forces de l'ordre, mais avant tout citoyen terrien, selon ses propres paroles. Je vous propose de rejoindre notre correspondant au tribunal intergalactique de la Silicon Valley pour en savoir plus. Jacky, est-ce que vous nous entendez ?
"Oui tout à fait Jordy, bien que je sois actuellement, euh, submergé par la foule en délire qui a envahit la place, en effet, car il faut bien dire que les évènements qui se sont passés il y a maintenant, euh, quinze jours...
"Non non Jacky, ça s'est passé ce matin"
"Ah bon mais moi on m'a dit que..."
"Oui, bah on vous a dit on vous a dit, bah on vous a dit des c... Des mensonges, parce que ça s'est passé ce matin."
"Enfin j'sais pas j'me disais que s'il est déjà au tribunal alors..."
"Vous pensiez mal Jordy. Ca s'est passé ce matin, Jordy. Ce matin. Ce matin à 10h. 10h du matin."
"Ah, euh, oui, euh, donc les évènements qui se sont passés, euh, ce matin, ont donc très rapidement, euh, mobilisé la population terrienne, qui s'est sentie, euh, mobilisée, euh, enfin disons concernée par les évènements récents, datants donc, euh, de ce matin, à 10h du matin."
"Bien Jordy, mais est ce que vous avez du nouveau Jordy? Du nouveau ? Non ?"
"Et Bien, euh, du nouveau, euh... Ah mais voilà que débarque notre héros interplanétaire, le sergent Mandale ! Je vais essayer de lui poser quelques questions ! "
"Ca, c'est une très bonne idée, je n'en attendais pas moins de vous"
"Euh, sergent Mandale ! Sergent Mandale, est-ce que je peux vous poser quelques questions ?"
"Dites à votre caméraman de ne pas vous lâcher, au lieu de mater les vénusiennes."
"Sc'usez-le, il vient d'arriver, il parle à peine le terrien, c'est un stagiaire"
"Bon vous l'chopez, Mandale ?"
"Sergent Mandale, pouvez vous nous rappeler brièvement les faits ?"
"Oui bien sûr, c'est pour quelle chaîne ?"
"C'est pour la Fox, la Fox terrienne."
"Ah, dans ce cas, je vous fait confiance. Ca c'est donc passé ce matin, ce matin à 10h du matin. J'ai surpris le suspect à marcher sur un trottoir réservé pour les terriens. Je l'ai interpellé, enfin, vous savez, j'ai fais mon métier. Le manque de coopération du suspect m'a parut suspect, et en plus, il observait les lieus de manière suspecte. Je l'ai alors suspecté de vouloir placer une bombe."
"Quelle spontanéïté."
"Lorsque j'ai voulu le fouiller, le suspect a mal réagit, et donc, il m'a montré son désaccord, et il m'a montré sa b..."
"Il vous a fait un attentat à la pudeur."
"Oui, c'était vraiment un très gros désaccord."
"Et, comment avez-vous réagit ?"
"Ben, j'l'ai suspecté encore plus."
"Et vous avez bien fait sergent Mandale, je vous remercie de votre coopération. Voilà Jordy, je pense qu'il est temps pour moi de rendre la spacio-antenne, en espérant d'avoir réalisé mon devoir pour que vous chers téléspectateurs, soyez tout comme nous, à la pointe de l'information."
"Merci Jacky... Nous refermons ce flash spécial et vous remercions de votre attention. Tout de suite, la suite de vos programmes." ZAP !
"Oh non, j'ai encore sali mon jean à trois manches avec de la bave de martien ! Heureusement, la lessi..."

A suivre...

L’Hommniprésent

« Je suis l’Hommniprésent, avec un grand « O ». Et ? Et je suis celui qui gère toute la vie humaine présente dans ce monde. Personne ne sait que j’existe, bien que l’on se soit longtemps douté de ma présence, ou plutôt de mon hommniprésence. L’homme a voulu me définir, me nommer, me rationaliser, comme il veut le faire avec tout ce qui est mystérieux, comme la mort par exemple. Certains m’ont nommé Dieu et m’ont vénérés. D’autres m’ont baptisés Satan et m’ont idolâtrés. Pour d’autres encore, je ne suis qu’une force, qu’une substance qui flotte dans l’air. Il y en a qui sont convaincu que je n’existe pas. Ils croient très fort en mon absence. Et il y a les indécis, qui n’osent pas prendre parti, qui préfère croire à la non connaissance, croire au doute.
Pourtant, tous croient en quelque chose et je suis l’unique raison de ces croyances. Je suis l’Hommniprésent. Grâce à moi les choses sont ce qu’elles sont et seront ce qu’elles seront, sache le. Je n’ai pas de buts, sinon faire ce qui est bon pour l’homme et sa planète.
J’ai mis du temps à harmoniser la Terre, mis du temps à mettre les humains en ordre. Ils se sont entretués en mon nom, aussi faux soit-il. Mais à présent, « tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes qui soit », comme l’a ironisé Voltaire. Ce livre qu’il a écrit, c’est grâce à moi, c’était ma volonté. Je décide tout. Bref, tu as toi-même dû remarquer ce bonheur global, cette joie de vivre. J’ai enfin fait comprendre à l’homme qu’il faut préférer l’ignorance à la violence. Souris aux intéressés ; ignore les autres. Retiens le.
Et si je m’adresse à toi, en ce moment, c’est dans un but bien précis. Je dois faire comprendre quelque chose à l’humanité. Quelque chose qui brisera le clame, la tranquillité et la paix du monde. Et je t’ai choisis, toi, pour que tu sois le détonateur.
La dernière guerre remonte à des centaines d’années ; le dernier meurtre remonte à des dizaines d’années. Tu n’as peut-être jamais entendu parler de tout ça. Sache pourtant qu’il fut un temps où le sang coulait à flot sur le sol. A présent tout est beau, tout est bonheur, mais l’humanité court à sa perte, si je la fais poursuivre dans cette voie.
Alors je t’explique tout ceci dans tes songes. Et quand tu te réveilleras, tu t’en souviendras et tu sauras quoi faire, car tes gestes seront les miens et tes mots sortiront de ta bouche mais germeront dans mon esprit. Il y a des milliers d’années, j’ai essayé de faire pareil, j’ai parlé à un homme insignifiant pendant son sommeil. Il s’appelait Jésus, mais ce qu’il a dit a été mal interprété. J’ai voulu offrir la paix et la compréhension, mais vous n’étiez pas prêts pour l’accepter. Aujourd’hui vous avez mûri. Et ce que tu feras et diras en te réveillant, et ceci jusqu’à la fin de ta vie, qui soit dit en passant sera brève, fera bouger le monde dans tous les sens. On ne te croira pas tout de suite, bien sûr, mais tu sauras quoi faire, car tu es mon deuxième fils spirituel. Reste simple et annonce, crie ce que tu devrais chuchoter.
Tu seras l’ange de la vérité, le messie, le prophète, l’envoyé de Dieu, l’annonciateur… On t’en donnera beaucoup, des noms, à toi aussi. Et on se souviendra de toi longtemps. L’homme va recommencer à s’entretuer, à se mépriser, à se cracher à la gueule. Pourtant c’est le seul moyen. Il doit se réveiller, se remettre à vivre, et donc à tuer. Car son seul mode de vie, c’est la violence et la haine de l’autre et l’adoration de soi. Il n’y a que comme cela qu’il trouvera la vraie satisfaction. Le bonheur le fait stagner ; la haine entraînera logiquement l’évolution de ton espèce, en bien ou en mal. Le bien n’existe pas ; le mal non plus. Tu leur diras à tous. Une minorité comprendra. Réveille ton espèce. Sonne la charge de la vérité. Révèle mon identité. N’hésite pas à employer la force. Ton bras sera l’outil de ma volonté. Rien ne t’arrivera avant que je le décide. Tu feras des miracles, tu déplaceras des montagnes. Je te confisque ton cœur et ton âme ; je te laisse ton corps, fais en bon usage.
Demain est le grand jour. Tu es le réveil de l’humanité et demain tu vas sonner. L’heure du renouveau est arrivée pour ton espèce en voie d’immobilisme.
Derniers mots : n’oublie pas que je suis partout. »

Driiiiiing… Driiiiiing… 08h30.

A suivre…

Rêveur du quartier Nombre de messages : 115 Date d'inscription : 19/06/2005

Sans Nom
***

« Je marche en silence attendant désespérément qu’il se passe quelque-chose. »

Sympa la petite vie mais pas suffisante.
Les autres là-bas ils ont bien l’air de tripper et moi… toujours rien.
Dans deux jours je serai en haut de l’Himalaya avec de l’air à n’en plus pouvoir.
Tiens c’est peut-être ça qui manque aux terriens, de l’air.
Quand je parle d’air je ne parle pas seulement de l’oxygène qu’on respire, je parle de cet espace minimum qu’il nous faut pour vivre, l’espace de survie, celui dans lequel aucun ou aucune casse-couille de la terre ne pourra jamais pénétrer.
Toi, casse-couille de la terre, tu te reconnais ?!!
Bon j’arrête ou non… finalement je vais continuer de marcher, j’ai encore du chemin à faire pour atteindre l’Himalaya.

"En route pour la joie"

« Bonjours, billets s’il vous plaît. »
Je tends mon billet au contrôleur. Il n’y a aucun souci, je suis en règle avec la loi. Tant mieux pour moi.
Je suis dans un train plutôt particulier. Un train qui va vers le futur, l’avenir. J’ai eu du mal à me faire à cette idée avant, mais maintenant, je ne me pose plus de questions, je suis assis et je regarde par la fenêtre, mais je ne peut percevoir autre chose que de simples formes, car ce train-là est rapide. Les paysages défilent bien trop vite devant mes yeux pour que je puisse les définir complètement. Pourtant, je trouve ça beau. C’est assez surnaturel, surréaliste. Comme le voyage que j’entreprends. Ainsi que beaucoup de mes semblables ; le train est quasiment complet. A part une ou deux place de libres dans le wagon où je me trouve.
J’arrive quand ? Y a-t-il un terminus ? Aucune idée. Ça n’est pas précisé sur le billet. Ce n’est pas bon, je recommence à me poser des questions. Et je ne suis même pas sûr que ce soit les bonnes. Ça sera bien ? Différent, déroutant, ennuyeux… ? Stop ! Il faut que j’arrête. Profite du voyage. Regarde par la fenêtre, observe les visages des occupants du train, écoute ce qui se dit, ne pense pas à la suite des évènements. J’essaye d’écouter mes conseils, mais c’est dur.
Le bruit reposant et monocorde du train commence à m’entourer, et mes paupières deviennent lourdes, mon esprit se vide et je m’assoupis. Mes rêves sont étranges : je la vois comme au premier jour, et j’y crois parce que ça me semble trop réel pour n’être qu’un rêve. Une annonce pour indiquer que le bar est à notre disposition toute la durée du trajet a raison de mon sommeil, alors j’ouvre les yeux et les pose sur mon reflet dans la fenêtre. J’ai l’air ailleurs, absent, dans un autre moment que celui-ci. Ce rêve, le retour à la réalité est dur. Je ne suis qu’un homme et je souffre.
Le temps passe et je commence à m’ennuyer. Je n’ai plus envie de dormir, je ne peux discuter avec personne puisque tout le monde dort autour de moi. Lorsque l’hôtesse, qui vient nous donner à boire et à manger de temps en temps, lorsqu’elle passe donc, je lui demande :
« On arrive vers quelle heure, s’il vous plaît ? »
C’est là qu’elle me répond, d’une voix très étrange que je n’arrive pas à cerner :
« Monsieur, on est toujours aujourd’hui, jamais demain… »
Je la regarde avec intensité, elle détourne la tête et reprend son trajet. Je regarde sa chevelure, son dos, ses fesses, ses jambes et ses pieds s’en aller hors de ma vision et c’est là que je comprends : je viens de tomber. Amoureux.

Sans Nom
***

« Ô rêveries ! »

Ce matin, j’imagine la vie coulant sous mes pores.
Demain, je vois l’avenir voguer entre les morts.
La Terre sera bleue et pâle comme un astre fini ;
Je sentirai son souffle par mes yeux ébahis.

Je rêve d’un monde qui naît d’une étincelle ;
Il mourra seul, abandonné, sans autres parcelles
Que celles qu’amoureusement je laisserai.
Et glissera sur le sable gris et fin comme une mince raie.

Je rêve d’un monde sans futur et sans passé ;
Il sera le présent et je saurai l’habiter.
Nos pensées s’effaceront ; ensuite nous vivrons.
Enfin les tensions qui règnent disparaîtront.

« Adieu songes ! »

Rêveur du quartier Nombre de messages : 138 Date d'inscription : 30/06/2005

Sans Nom
***

"J’arrive pas à m’y faire"
Mon train-train va dérailler polom polom plom… Ces mots qui résonnent dans ma tête comme s'ils y avaient toujours été. J’attendrai encore un peu demain, parce que je ne vais pas gâcher tout ce temps perdu à attendre pour ne rien voir arriver, pour que rien ne bouge, rien ne se passe. Alors c’est bon, c’est décidé, j’attendrai encore un peu demain.

Rêveur du quartier Nombre de messages : 118 Date d'inscription : 26/09/2005

Sans Nom.
***

« Nous avons besoin des deux cassettes. »
Seule. Aujourd’hui il n’est plus là, je suis seule. Toute seule, livrée à moi-même. Mon avenir ne dépend plus du sien, ma raison de vivre est partie.
Je dois en trouver une autre.
Je repense une dernière fois à hier, aux bonnes choses qui ne sont plus. Je regrette, je reste tournée vers le passé. Les détails, ceux qui m’ont rendus heureuse autrefois, me hantent.
Bloquée là-bas, je ne peux me concentrer sur mon avenir : chercher, trouver. Non, plutôt avancer, toujours avancer.
J’ai oublié les raisons pour lesquelles je suis seule. Sans lui…
Ce matin je me réveille et quelque chose a changé. C’est un matin comme les autres pourtant. Mais quelque chose a changé, je le sens.
Ce matin je trouverai.

Rêveur du quartier Nombre de messages : 118 Date d'inscription : 26/09/2005

Sans nom.
***

« A demain ! »
Je m’éloigne, pensant à la journée qui m’attend, à la soirée puis… demain. Je réalise l’absurdité des mots que je viens de lui lancer. Demain.
Non, pas à demain.
Car demain signifie le même rituel.
Car demain est une succession, longue et monotone, d’aujourd’hui sans avenir.
Car demain est un long dimanche sans fin.
Car demain continuera quoi qu’il advienne de nous, de toi ou de moi. Car demain ne sera peut-être plus pour l’Humanité.
Car demain fait peur, devrait m’effrayer et me faire prendre conscience qu’aujourd’hui je ne suis rien de plus qu’hier.
Car demain sera peut-être la fin d’un nous qui fut mon lendemain pendant tout ce temps.
Non, pas à demain. Ces mots qui me font peur, des mots si banals, si courants !
Je ris, je n’y pense plus.

Sans Nom
***

à Vanille

« This is the end... »
Ce soir est le dernier. Est un dernier plutôt. Demain c’est le grand jour : l’aiguille va s’enfoncer au plus profond et injecter la mort dans chaque veine du pauvre animal.
On refuse l’euthanasie, mais on s’autorise à piquer les animaux. L’Homme tout-puissant qui règne sur toute la planète et tous ses habitants.
Et demain ma chatte ne sera plus, et les larmes ne coulent pas, toujours pas. Et la vie continuera sans elle, puis continuera sans nous, plus tard.
J’essaie d’imaginer. Et je sais que rien ne changera vraiment, que dès demain je vais m’habituer à son absence, qu’au bout de quelques semaines, elle ne me manquera plus du tout.
La mort. C’est la passé, le présent et notre fin.
Au bord, enfin.
D’abord, j’écris, demain elle périt.
This is the end… Mais seulement pour elle.

Saloperies d'Aliens III

"Discours de Malcosm X du 13 Janvier 2456 après Xératon et Jesus Christ. Les élèves devront expliquer dans un texte argumenté en quoi nous autres, Xératopodes, sommes en effet plus évolués que les Etres Humains. Vous en déduirez aussi les raisons des évènements qui ont suivit, ainsi que les répercussions que subissent aujourd'hui la Terre et Xéra. Servez vous des informations contenues dans le texte ainsi que de vos connaissances acquises au cours de l'année."

Mes frères, mes très chers frères. Si je vous ai tous réunis aujourd'hui, c'est pour vous parler du mal qui nous guette. Nous arrivons aujourd'hui à un terme. A un paroxysme. Combien d'entre vous, ici, ne s'est jamais senti abusé ? Qui n'a jamais vécu d'humiliations, qui n'a jamais été malmené, qui n'a jamais eu à se plaindre de la planète bleue ?
Mes chers frères, laissez-moi me présenter : mon nom est Malcosm X, je suis réfugié politique. Mes parents sont Xératopodes, mais j'ai vécu, et je suis né sur Terre. Aujourd'hui, si je me trouve sur la planète de mes racines, c'est que je n'ai pas eu le choix. Oui, je n'ai pas eu le choix.
Je n'ai jamais été en harmonie avec le bipède. Et vous non plus, vous n'avez jamais été en harmonie avec le bipède. Il est temps, aujourd'hui, de regarder les choses en face : le bipède ne nous a tout simplement jamais accepté.
Est-ce notre culture, notre société, ou même, qui sait, notre aspect physique, qui ne s'accorde pas avec le leur ? Ne sommes-nous pas assez vertueux pour coexister avec l'Homme ? Quoi qu'il en soit, c'est tout de même lui qui est venu nous chercher. L'Etre Humain craint l'inconnu, c'est pourquoi il recherche constamment à trouver des réponses à ses propres questions. Parfois, l'Etre Humain ne cherche pas assez. Parfois, il se contente de solutions faciles, qui ont uniquement pour objectif d'alléger ses inquiétudes. Il semble donc que pour l'Etre Humain, la différence soit synonyme de valeur. Et, la notre, oui, notre différence, semble être une preuve d'infériorité. Ce peuple, qui a voulu nous connaître, nous comprendre, semble aujourd'hui regretter notre présence, pour quelques mauvaises raisons.
Les attentats qui ont touché la Terre n'ont pas été commis par des Xératopodes. Ces attentats ont été commis par des êtres aveuglés par la haine. Les Terriens refusent de réfléchir sur les raisons qui ont engendré de tels actes ! Les Terriens s'imaginent qu'un Xératopode largue des bombes sur Terre par pure cruauté ! Encore une solution simpliste, de la part d'individus trop paresseux pour chercher un véritable moyen de cohabitation.
Nous connaissons la vérité. Si nous pouvons respirer sans danger leur oxygène, et que eux, en revanche, sont incapables de prendre ne serait-ce qu'une bouffée de notre spaciodioriorgène, ce n'est pas annodin. Si nous autres, Xératopodes, possédons 8 tentacules et que les Etres Humains n'ont que deux ridicules « jambes », si notre appareil de reproduction est aussi supérieur en taille que le leur, c'est que NOUS SOMMES DES ETRES PLUS EVOLUES !!!
Il y a deux semaines, un Xératopode innocent a été enfermé, puis jugé ! Un Xératopode innocent ! C'est plus que nous ne pouvons supporter ! Nous ne pouvons plus baisser les bras, levons nous contre le spacio fascisme ! La planète bleue a besoin d'une leçon, je le sais et vous le savez aussi ! Ensemble, nous nous battrons pour la vertu et la tolérance, il faut que la réflexion prime sur la violence, punissons la prétention humaine, montrons à la Terre la puissance de Xera, notre mère Patrie ! Seigneur Xeraton, puisses-tu nous venir en aide, montre nous le chemin de la sagesse et de la pureté ! Assouvi notre besoin de vengeance, permets-nous de punir le bipède ! Maintenant, mes frères, joignons nos tentacules, et prions ! Prions, et ensemble, nous vaincrons !!!

A suivre...

Sans Nom
***

"Au moins, j'étais tranquille."

Depuis que les racines puisaient dans les égouts, tous les arbres avaient soudainement pris des proportions démesurées. Les grèves battaient encore leur plein, personne n’avait de temps pour s’en occuper. Les murs s’en effritaient et tous s’empressaient de s’engouffrer dans les logements sociaux qui étaient les seuls endroits où le sol restait entièrement goudronné. La périphérie s’en retrouvait bondée et la ville entièrement vide. Seuls quelques hommes d’Etat avaient pu trouver quelques hommes charitables pour s’occuper des châtaigniers, pinèdes ou grands jardins qui bordaient leurs maisons.
Les meetings se faisaient de plus en plus rares. Les électeurs se dispersaient dans de vieux entrepôts, voire même des fermes ou des forêts. On y trouvait davantage de nourriture que dans les quelques commerces subsistant dans les villages ou chez les nouveaux « commerçants des derniers vivants ». On les appelait comme ça en partant du fait qu’ils étaient presque les derniers détenteurs de vivres des régions les plus clairsemées.
Plus personne ne savait rien faire. Tous avaient été formés à des fins différentes, mais à présent, jamais à des fins utiles. Les seuls chasseurs, poissonniers ou agriculteurs avaient pressenti l’exode et étaient partis à leur tour s’exiler dans des zones moins fréquentées.
On ne touchait plus les animaux et le moins possible ses voisins. Les maladies étaient les plus redoutées, surtout celles qui provenaient d’Afrique ou encore d’Asie dont personne ne connaissait les véritables symptômes.
La société s’était défaite et moi, j’étais seul.

Au moins, j’étais tranquille.

Saloperies d'Aliens IV

Samedi 18 Octobre 2458

A l'intention du Président de la Terre et des relations inter-spaciales du système solaire.

Monsieur,

Je me permets de vous importuner pour vous faire part de la situation de notre système solaire. Les évennements qui se passent en ce moment même sur la planète Terre relèvent de la pure folie.
Tout d'abord, laissez moi me présenter : mon nom est Jeremiah S. Sherguy, je suis sous-sous-sous-sous-sous-sous Préfet des affaires inter-stélaires terriennes. Bien que mon grade soit faible, comme vous pouvez le constater, (je suis habitué à m'occupper d'affaires administratives, vous pouvez donc deviner combien cette mission égaille mon quotidien !) je suis la personne chargée de vous informer de la situation, puisque mes supérieurs sont indisponibles. En effet, ils se trouve que certains se sont suicidés, d'autres ont étés assassinés, et les derniers dont les corps n'ont jamais étés retrouvés ont probablement fuit.

Le devoir de vous informer de la situation me revient donc naturellement.

L'insurrection des Xératopodes, qui a maintenant commencé depuis un peu plus de deux ans, ne cesse de s'accroitre. Plusieurs de nos plus grands monuments sont désormais réduits à l'état de poussière (on se croirait dans un film de Mickael Bay !), et, bien que les systèmes de recensement ne soient plus très efficaces, nous pouvons désormais confirmer que plus de 900 millions d'êtres humains sont morts à cause de la guerre inter-spaciale, et le nombre augmente de manière inquiétante de jours en jours. Pour couronner le tout, le cours de la bourse est absolument catastrophique, et l'économie s'est définitivement écroulée. D'ailleurs, Xera ne se porte pas mieux, puisque les Humains se sont empressés de répliquer dès la première attaque. Et si je ne vous spacio- téléphone pas, c'est que le système de spacio téléphonie a été purement et simplement détruit ( d'un autre côté, je n'aurai pas voulut vous faire perdre votre temps au combien inestimable!).

La haine entre les deux espèces est devenue telle que la paranoïa règne sur les deux planètes:
sur Terre, les Humains s'accusent les uns les autres de pactiser avec l'ennemi, ce qui a engendré une sorte de « chasse à l'alien » sur Terre. Le même phénomène se produit d'ailleurs sur Xera.

Je sais que vous ne devriez pas vous déranger pour des raisons aussi futiles, pourtant il nous semble, à moi ainsi qu'à mes semblables, que votre aide nous serait inestimable. Je tiens aussi à vous informer qu'il n'est pas impossible que l'insurrection parvienne jusqu'à vous, et vous mette ainsi en péril. Ce qui, j'espère, n'arrivera pas, croyez en ma sincèrité.

Je ne vous remercierai jamais assez de prendre en compte ce signal d'alarme et vous prie d'agréer, monsieur, à mes salutations distinguées.

Jeramiah S. Sherguy, sous-sous-sous-sous-sous-sous Préfet des affaires inter-stélaires terriennes.

Le Lundi 21 Novembre 2458

Le président de la Terre vous remercie de votre fidélité. Nous rétablirons la situation dès que possible.
Je vous prie d'agréer, monsieur, à mes salutations distinguées.

Mlle Josephine Mills, sous-sous-sous-sous secrétaire du Président du Monde.

A suivre...

Saloperies d'Aliens V, épilogue.

Nous sommes en 5468. Sur la planète Terre, quelque part au milieu de ce que l'on appelait jusqu'au 26e siècle le Viet Nam. Ce texte est entièrement traduit d'une langue dont le nom n'a pas encore été inventé.

Nous ne savons que peu de choses de l'être Humain, si ce n'est qu'il est l'espèce qui nous précède sur Terre, qu'il avait sa propre société, et que peut-être était-elle semblable à la notre. Certains théoriciens prétendent que nous descendons des Humains. Leur arguments sont dans le peu d'archive que nous avons pu dénicher dans les ruines de la civilisation humaine : des photos, des documents.
Tenez, faites vous passer ces polycopiés. Sur ces feuilles, vous pouvez observer des clichés d'êtres Humains, que les chercheurs ont découvert dans les décombres. A côté, il y a un texte que je vous encourage à lire. C'est un historien qui prétend que, tout comme nous, les humains avaient leurs propres divinités, leurs Dieus, si vous préférez. Ainsi, les Humains étaient peut-être religieux, tout comme notre espèce.
Mais la question que se posent le plus souvent les chercheurs, c'est comment cette espèce a-t-elle put disparaître, en laissant si peu de traces ? Les théories sont nombreuses, mais la plus probable est celle de la catastrophe naturelle, car comme nous le constatons tous les jours, notre chère planète bleue est pleine de surprises : l'arrivée d'un nouveau gaz, un changement de climat soudain... Car, si ce n'est pas le cas, l'autre solution la plus plausible serait que l'Humanité se serait auto-détruite, ce qui paraît tout de même absurde, n'est ce pas ?
Non ? vous ne trouvez pas ça absurde ? (rires dans la salle de classe)
Bien. Des questions ?

Fin

Rêveur du quartier Nombre de messages : 138 Date d'inscription : 30/06/2005

Sans Nom
***

« Juste un instant. Un. Instant. Un »
Elle a les yeux qui brûlent d’avoir pleuré et moi je me suis brûlé les ailes pour ne pas rester ici. Peut-être pour ne plus entendre le bruit de l’ébullition. Le vent qui souffle dans mes oreilles. Ma chute est comme un cri que je n’aurais pas poussé. Et au bout. Rien. Les anges ne meurent pas et c’est leur tragédie. Alors ils se font immatériels pour ne pas attraper les bons moments. Passer une éternité à ne pas les regarder pour ne pas voir mourir. Juste un instant. Un. Instant. Un. À se briser les ailes pour croire qu’on peut mourir et renaître encore, dans une forme qui nous laissera mourir. Ou sinon attendre d’être assez, ou trop, impalpable pour exister encore. « Me glisser dans sa ronde, discrètement et déteindre moi aussi, jusqu’à l’effacement total de ma pigmentation, disparition total de mon être. » Un son. Qui s’entrechoque contre lui-même et qui s’avale. Je suis tombé. Sans bruit. Alors c’est la pensée dans ma tête qui est son, c’est mon crâne qui fait écho. « Je n’ai pas mal, je n’ai pas mal, je n’ai pas mal…» Tout ça comme pour y croire ou probablement pour me convaincre ?

Rêveur du quartier Nombre de messages : 138 Date d'inscription : 30/06/2005

"Choisissez un serveur"
Aujourd’hui 24 avril 2019 je suis né. Le liquide protecteur qui englobait mon corps jusqu’à hier encore m’a laissé quelques minutes avant mon premier cri, c’est une expérience inoubliable. Étrangement elle n’est pas douloureuse mais me plonge dans un abîme de curiosité.
Cette première épreuve me fait prendre conscience de ma finitude. En effet, la chaleur n’est pas illimitée car, en cet instant, j’ai froid. Je ne fais donc pas qu’Un avec mon entourage, je ne suis plus dans ma mère mais à côté, j’aurais pourtant juré être elle il y a douze heures à peine.
Que d’étranges faits, moi qui vivais dans un absolu silence je suis ouvert aux sons et je saisi chacun des bruits qui participe à l’incroyable rumeur qui se répand autour de moi. Un être qui n’est pas moi vient de pousser un cri, peut-être vient t-il de naître lui aussi ? Qui sait ? Mon esprit s’abandonne à exercer mes sens afin de décrypter bientôt mon nouvel univers.
Je me rappelle avoir dit que ma sortie, ou plutôt mon entrée dans ce monde avait été une expérience inoubliable et pourtant elle est déjà moins précise pour moi. Comme dans un rêve, mes premiers souvenirs m’échappent, je ne les retrouverai jamais et ma naissance sera un mystère pour moi, qu’ai-je ressenti alors ?

Ce texte n'est pas de moi, je ne preciserais cependant pas le nom de la personne concernée , et ce, dans l'optique de respecter l'anonymat imposé par le projet( bien que tout le monde le connait et que, pour les ignorants, ce mem texte se trouve dans la partie"coin de lecture", en page 2 , de paroles de rue)

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