[Thème] L'Homme à la valise

Aujourd'hui, l'Homme aux cheveux mouton a une idée.
Il est fier de nous présenter son nouveau projet.

Aujourd'hui, l'Homme à la béquille boite.
Bah, il est béton en buttant contre de la flotte.

Aujourd'hui, l'Homme au sourire rigole.
Parfois il picole, il est rock'n'roll.

Aujourd'hui, l'Homme à la caméra filme.
Carrément, ce s'ra un grand qui mérite pas cette mauvaise rime.

Aujourd'hui, l'Homme qui renifle est soucieux.
Z'inquiétez pas, demain il s'ra amoureux, ça ira mieux.

Aujourd'hui, l'Homme à la pancarte défile.
Les défis d'l'Etat des flics il les défonce.

Mais v'là, l'Homme à la valise a 19 piges, et on pourrai tous en écrire des pages, des étages, alors en quelques lignes je rédige, hé, les mecs, qui l'aiment me suivent.

HeLiuM.

Rêveur du quartier Nombre de messages : 138 Date d'inscription : 30/06/2005

Dans ses dents un tantinet trop petites, tinte toujours le tic-tac de son ton joyeux, celui qui te tire de ton ennui, retire toutes tes montées de tristesse, le ton d'un être amoureux, passionné, partant pour finir ses soirées, torché, avec toi, ecroulé sur nos trottoirs de cette ville qui l'a adopté.
Mate le l'Matthieu ! Regarde le pencher au rythme des vagues qui le prennent et le poussent, le dirigent, l'écartent, alors même que ses pieds sont toujours bien collés au plancher.
Sous ses airs révoltés de rustre nanar qui s'insurge contre une republique incapable de repondre à ses attentes, se cache le rêveur, le décapité, qui voit sa tête volleter au gré des vents.
Touché, coulé, la gorgée qui s'écoule et tapisse nos ventre du goût de ces soirées réussies. Echec et Matt ? Encore un bout de temps à passer. Le coeur léger, le cul en l'air, les pieds sur la ligne de départ et Matthieu à l'arrivée.

Parfois il se promène,
Partout il se démène,
Par terre ses cheveux il sème,
Par contre s’ils sont deux, ils s’aiment.

Devant les films, il pleure.
Depuis toujours il imagine.
Demain c’est l’Etat qui a peur.

Au fond, lui, il pense dans la rue.
Au fait, lui, il fredonne un p’tit air, il sifflote, il regarde en l’air, il avance et recule, il aimerait bien être ailleurs parfois, sur un toit par exemple, plus à l’Est.

Autant qu’il est,
Au temps qu’il fait,
L’écharpe autour du cou,
Les mots pour lui frappent un bon coup
Et forment ce petit texte tout déconstruit
Qui avec Matthieu se finit.

Leahpar

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