Doux comme un agneau carnivore

Très bon poème ! Bon, c'est vrai que d'une part, c'est l'univers qui me plaît (la référence au monde de la piraterie me parle beaucoup, en général ), après, bah, je saluerai la performance par rapport au fait que tu traites d'un thème que tu abordes bien souvent (tu ne me diras pas le contraire), mais avec sans cesse quelque chose de différent (j'espère que tu me comprends).

Important de ne pas trop s'enfermer dans un style quand on bûche souvent sur le même univers, et tu y arrives bien.

Allez, je réponds à cette réaction histoire de faire un record de message sur le forum aujourd'hui. Merci beaucoup pour tes compliments, mon p'tit canard.

Va savoir, si on floode, peut-être que nos déserteurs reviendront...

Sachez que le forum a désormais son groupe sur facebook, et qu'un message a été envoyé à tous les membres pour leur dire combien le site était dynamique !

Yoouuhouu

Bien le salut!
Heureuse de poser mon premier MOT (je l'ai choisi attentivement) sur le site!
J'ai une question a poser, et n'ai pas trouvé d'endroit pour ca,alors je me permet de squatter l'espace de ton texte, ballon d'eau douce..(Au passage, j'ai bien aimé quelques images, quelques "effets de language",mais dans le fond, je pense que tu t'es pas trop foulé)

Donc, ou peut on mettre les textes qui sont hors livre, et hors sujets déja ouverts?

Et, au passage, peut on écrire des textes, joyeux?
Avez vous l'habitude d'écrire sur des tèmes particuliers (textes sur la société, presque poético-politique, j'ai cru appercelire), ou avec vous une ligne de "conduite"qui vous permet de filtrer les textes un minimum?

Bon écriture a tous!
C'est un plasir de rejoindre le navire,
Et de vous lire!

Bihly

Bien le salut ! Et bienvenue !

Alors, pour toute nouvelle (n'excédant pas une page Word), tu les postes dans le sujet intitulé "Le livre", pour toute nouvelle plus longue : à poster dans "Des histoires plus longues... " ! Aucun thème n'est imposé, tu écris selon ton bon vouloir (manquerait plus que ça), et oui, tu as parfaitement le droit de verser dans "le texte joyeux" (c'est vrai que c'est un peu noir, en ce moment, mais y en a qui sourient à la vie, quand même).

Par contre, si tu souhaites donner un thème, n'hésite pas ! C'est à prendre comme un jeu, quelque part, et je pense que tout le monde suivra (regarde les autres posts dans la partie "Coin de lecture", tous ceux dont l'intitulé commence par "[Thème] ... "). Et pour ce qui est de l'habitude d'aborder certains thèmes précis... Bah, ça dépend d'un chacun, on a tous nos petites affinités.

Voili, voilou !

Non mais je rêve, t'es gonflée, t'arrives comme une p'tite fleur et dès ton premier post tu casses un de mes textes à moi, quatrième posteur et icône incontestée d'Un p'tit air de rue ! J'exige ton renvoi dès maintenant auprès de notre administrateur.

Et pour les textes joyeux, arrête ton char, Ben Hur, t'en écris pas non plus

Bienvenue Bihly

Si je peux me permettre, ce groupe facebook en question est plutôt de l'ordre de "Non à l'abandon du forum "un p'tit air de rue"" qu'un quelconque autre groupe vantant le dynamisme du forum...

Non, tu peux pas te permettre.

Hum. Que d'hostilités ! C'est vrai, Archyag, le forum n'est pas très dynamique. Mais je crois déceler derrière ta remarque quelque chose d'amer, fieleux et pour tout dire personnel. Oui. C'est que personne n'a fait de commentaires sur tes textes. Oh, cruel dynamisme, frappé d'immobilisme et de petite vérole ! Personne n'a rien dit sur tes poèmes, ni sur ta prose, ni même répondu à ta "petite note écrite par désoeuvrement un Dimanche après-midi à Beaubourg"... Infamie. Je vais donc m'employer à la rectifier, l'injustice.

Par où commencer ? Procédons par ordre chronologique. La prose. Je dois dire qu'elle m'a plutôt plu. Résonances avec l'Oulipo, effets de langue, travail d'invention, jongleries stylistiques. C'est bien. Néanmoins, tu tombes dans un écueil, et qui est ton principal défaut -jugement faillible, puisque basé sur les quelques textes postés- : l'amour des vérités générales et de la morale. Ces traits distinctifs pourraient être véritablement singuliers s'ils n'étaient utilisés si grossièrement. Dans le deuxième texte en prose, "Deux grands misérables", tu écris texto : "Morale", suivi des deux points fatidiques. Tu n'as pas besoin d'être si explicatif. Suggère, tu gagneras en puissance littéraire, et de surcroît, tu ne passeras pas pour pédant. Deux en un.

Passons aux vers. La morale... Dans ton premier poème, "Les artificieux", tu reprends ton cheval de bataille moraliste. Tu sautes plutôt bien les obstacles, galopes sans trop de ratés. Le rythme est bon, les mots courts et mitraillés. Là, tu ressembles à un La Rochefoucauld. Quelques petites bourdes de temps à autre comme "Meublant le vide de réflexions pathétiques" ou "Car trop jaloux pour se l'avouer eux-mêmes". Tu noteras qu'il s'agit des pointes. Il me semble que c'est à la fin des paragraphes que tu pêches par orgueil, ampoulant tes vers de tournures convenues parce qu'elles te paraissent riches. Je dirai qu'elles sont simplement lourdes. Essaie de faire dans la simplicité. A ce titre, il y a du travail pour le poème "Je connais un pays"... Des longueurs et des répétitions peu judicieuses. Je m'arrête ici pour les vers.

Enfin, la "petite note"... Déjà, je ne la trouve pas si petite. Archyag, allons, pas de fausse modestie. C'est agaçant. Ensuite, le propos. Tu dis qu'un artiste ne peut revendiquer son statut à moins qu'il ne soit "EN TRAIN" de créer. Je trouve ça faux. Tu réduis le travail du créateur à la dimension du présent. Or, pour fabriquer quelque chose, il est nécessaire de la penser. Ce qui mobilise à la fois le passé -souvenirs- , le présent -la réalisation- et le futur -les projets qui découlent de l'œuvre. Cela forme un tout. Tu as une vision romantico-pragmatique que je ne partage pas. En réduisant l'artiste au présent, tu fais l'apologie du génie : quel homme ordinaire pourrait créer sans penser son œuvre ? Seul un être extraordinaire le peut. Vision également pragmatique puisque le temps de la réalisation fait l'artiste. Le créateur ne justifie son statut que par son action. Je crois que la création est quelque chose de lent, qui se décante sur de longues périodes. Tu cites Brel et je te rejoins sur ce point. Oui, l'envie, c'est le talent. Le travail aussi, c'est le talent. Je pense que n'importe qui, avec de la hargne, peut arriver où bon lui semble. C'est faire fi des nombreux déterminismes, je le sais bien. Moi aussi, je suis un idéaliste.

Voilà, Archyag, mon avis sur tes réflexions/créations sur le forum. Tu sauras que je suis quelqu'un de franc, un peu vachard. Je suis comme ça. Ne t'en pique pas.

Ma remarque n'avait absolument rien de mesquin. J'ai juste eu envie de faire une constatation pragmatique (eh oui je suis comme ça!). Et pour te prouver que je ne m'offense pas de ce que personne ne fasse de commentaires de mes textes, sache que je réponds à ton message sans avoir lu ce que tu disais de mes textes. Je n'ai tout au plus qu'entraperçu la dernière ligne ! Ce sont les règles du forum et je pense que je m'y soumets très bien.
Cela dit je trouve très sympathique de ta part de t'intéresser à qui a eu son petit commentaire ou non.

En effet, beaucoup de ces textes ont des défauts : ceux que tu sites (à part la "petite note") ont tous été écrit entre 2004 et début 2007, autrement dit durant une période belle et bien révolue ! Mais ça tu ne pouvais pas le savoir.

J'espère que tu ne croyais pas une seule seconde que des textes comme "Deux grands misérables" ou le texte en prose dont tu parles soient à prétention moralisatrice ! Ce sont de simples textes de déconnade entre potes et rien de plus. Ils n'ont donc aucunement l'intention de se prendre au sérieux ou de faire la leçon. Les autres textes écrit en vers libres ne sont à mon sens que la traduction d'un état d'esprit à un moment donné. Ils ne sont donc pas destiné à être retravaillés. Et ils sont bien entendu "victimes" de l'âge que je pouvais avoir quand je les ai écrit et de ce à quoi je pouvais penser.

La "petite note" est en comparaison très récente. Je l'ai appelé "petite" bien évidemment non pas pour sa longueur mais histoire de dire que je n'ai nullement la prétention de révolutionner la définition de l'artiste et que je restais ouvert à toutes sortes de début de discussion sur le sujet, comme tu sais si bien le faire.

Quand je dis qu'on est artiste que lorsqu'on est en train de créer, jamais je ne définis ce que veut dire cet "en train" ni ce que signifie "l'acte de création artistique". Je ne parle que de l'artiste. Je faisais en fait plutôt la distinction entre le gars qui se dit ÊTRE artiste comme si c'était une chose qu'on apprenait à la fac, et celui qui reconnaît qu'on ne peut l'être que durant des tranches de "fabrication" qu'à mon avis tu explicites très bien.
Cet "en train" voulait sans doute signifier "la période sur laquelle on est en train de donner naissance", qu'elle soit continue ou non, plutôt longue ou non.

Quand Brel dit que "le talent c'est avoir envie de faire quelque chose" (et il rajoute "et ça n'ai que ça"), je vois moi le mot "envie" comme un mot absolu qui ne peut réellement qualifier que ceux qui ont réellement besoin de faire ce quelque chose. Dans mon interprétation donc, le travail va bien évidemment de soi et fait donc partie intégrante de l'envie. En fait je crois que je fais la distinction avec le "désir" qui est lui une passion passive.

D'ailleurs, en parlant de "besoin de créer"... (oui je sais je réponds tard), que se passe-t'il lorsque, que l'on se pense artiste ou non, cette création ne vient pas? On la pense, la vit, la réfléchit consciemment ou non, mais rien ne sors... les névroses, l'onirisme, ne sortent pas. La praxis ne se passe pas et tout s'accumule, les gars, j'ai pas d'inspi...

Et pour ton idée d'un groupe sur Facebook, je trouve ça nul (pardon, c'est pas pour être blessant), déjà venez plus sur le forum, et n'associez pas notre beau forum à cette merde. please.

Vous commencez à me faire chier. Je suis de longue sur le forum, si j'ai créé un groupe facebook, c'est juste histoire de rameuter les déserteurs. Point.

Mmm, pour ma part, je te remercie de ce geste, HeLiuM. Et je tiens à souligner que si le nom du groupe sur Facebook peut paraître un peu péjoratif, c'est justement parce qu'il cible des personnes qui ont fréquenté ce forum assidûment et qui plus est, que nous connaissons très bien. Ils savent où nous voulons en venir.

Et secondo, je ne pense pas que Art. 35 pensait à mal, sinon de protester une nouvelle fois contre ce qu'est Facebook en soi (et là, je le rejoins). Donc bref, pas de prooblème, pas de prooblème.

Et pour finir, je tiens à m'excuser de mon absence sur le forum ces temps-ci. Ma tête est occupée par beaucoup de choses d'un coup (pour une fois, tiens). I will be back very (very) soon ! (Et avec de nouveaux textes )

Pour répondre au premier message d'Art. 35, je dirais que je suis convaincu qu'il faut être dans un certain état pour pouvoir dire certaines choses. Rare sont peut-être ceux qui peuvent penser un objet dit œuvre artistique d'un coup de bout en bout, mais je suis persuadé qu'une œuvre d'art ne peut pas être quelque chose de pensé rationnellement dans ses moindres détails. Au contraire.

Au cours d'une scolarité, on apprend aux élèves à faire des analyses d'œuvres d'art, analyses de textes théâtraux, poétiques, etc. et même pour d'autres, peintures et extraits de films. À chaque fois, devant la foultitude de "sens cachés" que trouve le professeur, les élèves se disent toujours : "c'est pas possible ! il a pas pu penser à tout ça en même temps !" (et cela d'autant plus pour le cinéma qui donne l'impression aux plus jeunes spectateurs qu'il leur appartient et qu'ils peuvent y voir ce qu'ils veulent !). Ce à quoi le professeur répond toujours : "mais si ! mais si !".
À l'inverse, beaucoup de cinéastes américains prennent les théoriciens français pour des cons et voient comme pur fantasme chimérique le fait de vouloir prétendre faire une analyse d'un film. Pour eux, chaque spectateur voit ce qu'il veut.

À mon avis, les deux disent vrai. Un artiste créé son œuvre sans nécessairement la réfléchir. Il sait simplement dans quelle direction il veut aller et ce qu'il ressent. L'œuvre finale ne serait donc que la retranscription de son ou d'un ressenti. C'est ensuite qu'intervient l'analyse qui révèlerait à un plus ou moins grand niveau ce qu'était l'intention de l'artiste, intention dont il n'était peut-être pas conscient lui-même.

Tout ça pour dire, et pour répondre en quelque sorte à ta question, qu'à mon avis, l'artiste est celui qui a dépassé la simple connaissance de son domaine pour devenir celui qui en a presque l'instinct. Celui qui a dépassé l'aptitude pour atteindre l'attitude.
En gros je pense que celui qui dit qu'il est en manque d'inspiration et qui ne sait pas sortir ce qu'il ressent devrait justement plutôt d'abord se concentrer sur ce qu'il a à dire plutôt que sur comment il va le dire. Je pense qu'en partant du fond, la forme s'impose d'elle-même, quitte à faire plusieurs brouillons ou plusieurs tentatives au départ.

Le cas d'un cinéaste comme Stanley Kubrick n'est à cet égard pas inintéressant. Il était paraît-il quelqu'un qui savait ce qu'il voulait faire et vers quelle direction s'orienter mais qui dans le même temps faisait faire et refaire les choses jusqu'à ce qu'elles lui soient parfaites. En fait il savait ce qu'il ne voulait pas et il admettait que le temps est nécessaire à ce genre de recherche avant de trouver "la bonne combinaison".

Donc une certaine forme... Le problème n'est pas la forme, finalement jm'en branle, c'est la multitude d'émotions, de formes, de contradictions qui s'accumulent et finalement l'impossibilité de tout mélanger à moins de réaliser un film musical ou se mélangent les mots et les images, le dessin, la peinture, le théâtre, la danse, le tout en vers. En gros un trop plein qui révèlerait plus la confusion de l'artiste qu'autre chose. Peut-on tout dire d'un coup?!