2008, L'odyssée de Wall-E…
2008… Vous êtes allongés dans l'herbe, il fait nuit, la lune est pleine, et vous cherchez des yeux les étoiles qui ne se cachent pas derrière d'épais nuages. L'histoire peut commencer…
L'espèce humaine a ruiné son propre domicile. La Terre est une déchetterie géante et désenchantée. Aucune vie en vue. Si ce n'est un petit androïde, appelé Wall-E, dont le comportement s'humanise à force de solitude. Son passe-temps : dénicher des objets anodins dans des collines d'ordures. Un extincteur, un rubiscube, une plante verte…
Lorsqu'Eve, robot évolué en mission, débarque un jour sur la planète, la vie de Wall-E est bouleversée. C'est bien d'amour qu'il s'agit. Il n'y a que Pixar qui puisse nous faire croire ça. Il y a 25 ans, un chef d'œuvre de science fiction, Blade Runner, nous avait fait le coup avec brio. Oui, mais en s'embarrassant de (sublimes) dialogues…
Quand les mots deviennent inutiles
Un film tout public qui démarre sur une demi-heure sans dialogue ? Ca existe en 2008. La démarche est incroyablement audacieuse, le résultat incroyablement réussi. Ca rappelle 2001 l'Odyssée de l'espace, bien sûr. Et il n'y a pas que ça.
Tout comme l'immense film de Kubrick, Wall-E est beau, intelligent, merveilleux, fascinant, bouleversant, grandiose. Tout ce qui peut paraître ennuyeux dans 2001 est ici sublimé avec une magie incroyable. On ne parle plus du talent des studios Pixar, là on parle carrément de don divin. Ce n'est pas juste un film d'animation incroyablement réussi, c'est effectivement un des plus grands films de science fiction de tous les temps. Le message est optimiste sans être niais, les personnages sont bien sûr incroyablement attachants (essayez de rendre un cafard mignon, vous…), bref, que rajouter ? Que faites vous encore là à lire une chronique qui ne trouve plus ses mots ? Courrez voir Wall-E, c'est carrément vital !
10/10
Résumé : Wall-E fait tellement du bien qu'il devrait être remboursé par la sécu. Indispensable.