Un p'tit air de rue
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Un p'tit air de rue

Projet de rue
 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
Le Deal du moment :
Jeux, jouets et Lego : le deuxième à ...
Voir le deal

 

 Inglorious Bastards

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
HeLiuM
Vice-trésorier
HeLiuM


Nombre de messages : 408
Localisation : Avignon, baby
Date d'inscription : 19/06/2005

Inglorious Bastards Empty
MessageSujet: Inglorious Bastards   Inglorious Bastards EmptyLun 7 Sep - 18:13

Inglorious Basterds est un film de guerre qui ne ressemble à aucun autre. S’il faut reconnaître une chose au dernier film de Tarantino, c’est qu’il est effectivement tout à fait atypique, iconoclaste, et, on peut le dire je crois, complètement barré. Ici, pas de réflexion métaphysique façon La Ligne Rouge, pas de charge sévère façon Platoon, pas de devoir de mémoire façon Soldat Ryan, rien de tout ça. Tarantino fait un film pour sa gueule, qui lui plait à lui, où il ne donne aucune leçon de morale et module l’histoire à sa guise, car le cinéma c’est aussi fait pour se marrer, car les tabous, il faut les abolir à coups de batte de Baseball. Un concept presque punk.

Une crise d’adolescence cinématographique en quelques sortes. Pourquoi pas, après tout, le cinéma a lui aussi besoin d’être dépoussiéré de tous ces vieux ringards trop sages, lui aussi a besoin d’être rafraîchit par un grand vent de jeunesse et d’insolence ! Mais je m’emporte. Parce qu’Inglorious Basterds ne dépoussière rien du tout. Il ne faut pas oublier que l’adolescence, c’est aussi un moment de la vie où t’as des boutons plein la gueule et où tu dis pas mal de conneries.

Alors voilà, le dernier Tarantino est un film tête à claque, et pas dans le bon sens du terme. Tête à claque d’une part parce qu’on sent que Tarantino est toujours un génie, voire même un meilleur cinéaste qu’avant. La preuve avec cette scène d’ouverture, intelligemment menée, gigantesque de tension, avec des dialogues ciselés et la naissance d’un grand acteur (l’excellent Christoph Waltz). Oui mais voilà : après cette impressionnante ouverture très premier degré, le réalisateur enchaine avec un humour carrément potache, la présentation des gros ploucs bourrins que sont les Basterds laisse perplexe. Et pas vraiment pour la scène en elle-même, plutôt amusante, mais parce que soudain, on a le sentiment d’avoir tout bonnement changé de film. Bonjour la cohérence. Ensuite, on présente quelques personnages à la va-vite en quelques flash back (et là on dirait du Tarantino QUI imite Guy Ritchie QUI imite Tarantino, n’importe quoi) et ces bonhommes là, on ne les creusera jamais, d’ailleurs, on s’en fout, c’est tous les mêmes puisque leur psychologie s’arrête à TUER LES NAZIS. Pour un mec qui avait réalisé Pulp Fiction dans lequel on se rappelait de tous les seconds rôles dans les moindres détails, ça fait mal.

Alors on va me dire, tu réfléchis trop, tu ne prends pas assez le film pour ce qu’il est, c'est-à-dire un pur divertissement. Alors tout d’abord, laissez-moi vous dire que l’ouverture grandiose me laissait espérer autre chose qu’une vanne douteuse. Ensuite, c’est faux, j’adore les divertissements, je suis près à éteindre mon cerveau, et NON, je ne demande surtout pas qu’on tente de me faire passer un message dans tous les films (je n’ai pas attendu American History X pour ne pas être raciste, voyez). Le problème, c’est qu’Inglorious Basterds, c’est CHIANT. Si, c’est chiant. On savait depuis Death Proof que Tarantino était capable d’être ennuyeux, mais on ne pensait pas qu’il allait autant persévérer. Lorsque le personnage de Mélanie Laurent entre en scène, les paupières se font lourdes. Et lorsque le personnage de son petit ami entre en scène, on se réveille un moment pour halluciner : Allo ??? Y’a-t-il toujours un directeur d’acteur sur le plateau ??? Comment se fait-il que ce soit si mal joué, comme ça, d’un coup ???

Puis on retombe dans l’ennui profond, et Tarantino, pour faire comprendre son scénario pas bien compliqué (ce qui n’est pas une critique), se perd dans des dialogues soporifiques. Austin Power débarque avec des moustaches, et on tilte à peine (d’ailleurs, si c’est pour jouer ça, le directeur de casting aurait au moins pu engager un mec qui a vraiment besoin d’argent). Alors, qu’on ne me parle pas de divertissements.

Pourtant, comme je le disais plus haut, Tarantino semble meilleur réalisateur qu’avant, et certaines scènes sont absolument enthousiasmantes (la scène des cartes est un très grand moment). Et c’est d’autant plus énervant ! Pourquoi colle-t-il certaines de ses meilleures scènes de cinéaste à côté de certaines de ses pires ? Pourquoi le personnage de Christoph Waltz est délicieusement inquiétant et Hitler n’est qu’un pauvre guignol ridicule et même pas risible ? Et on va me dire que Charlie Chaplin fait la même chose avec Le Dictateur et qu’on ne lui dit rien. Ce à quoi je répondrais que Philippe Clair a aussi fait la même chose avec Le Führer en Folie et que Tarantino n’est PAS Chaplin.

Alors bien sûr, le final arrive et je ne peux pas le cautionner. Et pas parce que je suis un petit être prude qui crie au scandale dès qu’on détourne l’Histoire à des fins artistiques, mais simplement parce que l’œuvre est antipathique de par sa prétention et ses pieds de nez puérils. Au final, j’ai le triste sentiment qu’avoir confié le sujet « Seconde guerre » mondiale à Tarantino, c’est un peu comme filer un couteau de boucher à un môme de deux ans. Il était pas près, le Quentin.


Dernière édition par HeLiuM le Lun 7 Sep - 20:28, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Art. 35
Rêveur du quartier
Art. 35


Nombre de messages : 122
Age : 36
Localisation : The green Eire
Date d'inscription : 20/01/2006

Inglorious Bastards Empty
MessageSujet: Re: Inglorious Bastards   Inglorious Bastards EmptyLun 7 Sep - 20:19

OOOOooooooooooooooooooh le méééééééchaaaaaaaannnnnnt!!!!!!!!!!!!!! Crying or Very sad

Je te trouve un peu dur quand même. Je me suis pas ennuyé une seule seconde personnellement. Certes j'ai eu envie de pleurer quand Mélanie et son joli quota de diversité son apparus à l'écran: la honte pour la patrie... Mais à part ces deux naze(i?)s et le rôle (inutile) de Mike Myers ça va...

Jusqu'au bout on sait pas vraiment si il va rester crédible vis-à-vis de l'Histoire, s'il va rester dans le plausible. Puis non, massacre!!QUE DES BATARDS DE BARBARES!!!!!!!!!!!!!!!!

Néanmoins, ta comparaison avec Pulp Fiction est juste et affligeante. Ce film aurait dû sortir plus tôt dans sa filmographie pour ne pas ressembler à sa crise d'acnée. Allez, l'adolescence c'est aussi le moment de la recherche, de toutes les possibilités, faisons lui confiance, ça reste un bon. batman
Revenir en haut Aller en bas
HeLiuM
Vice-trésorier
HeLiuM


Nombre de messages : 408
Localisation : Avignon, baby
Date d'inscription : 19/06/2005

Inglorious Bastards Empty
MessageSujet: Re: Inglorious Bastards   Inglorious Bastards EmptyLun 7 Sep - 20:23

Oui, comme je dis on sent qu'il que son talent est plus important qu'avant, bien qu'il ne l'exploite pas encore comme il faut. Je suis sûr que son chef d'oeuvre est encore à venir...
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Inglorious Bastards Empty
MessageSujet: Re: Inglorious Bastards   Inglorious Bastards Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Inglorious Bastards
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Un p'tit air de rue :: Le comptoir :: Cinéma-
Sauter vers: