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 The Watchmen

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HeLiuM
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HeLiuM


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The Watchmen Empty
MessageSujet: The Watchmen   The Watchmen EmptyLun 16 Mar - 17:29

Le film de super héros a grandit
Il semble loin, le temps où l’on nourrissait le public avec des blockbusters fades mettant en scène les héros costumés de bandes dessinées. Aujourd’hui, on préfère confier ces projets à de sincères faiseurs passionnés par leur sujet comme Brian Synger, Sam Raimi ou Guillermo Deltoro plutôt qu’à des sportifs dont il est inutile de mentionner le nom. The Watchmen ne déroge pas à cette nouvelle règle : le super héros n’est plus un beau gosse lisse qui enfile des collants dans les cabines téléphonique, bien au contraire. Les protagonistes de Watchmen sont tous abîmés, bourrés de cicatrices intérieures et aussi pêcheurs que l’Humanité qu’ils tentent de sauver. A l’image du Comédien, dont la mort donne naissance à l’intrigue. Personnage détestable et hilarant, cynique et nihiliste, si pourri de l’intérieur qu’on se demande bien ce qu’il faisait parmi une association de bienfaiteurs. C’est par la voix off d’un autre super antihéros que sera narrée l’histoire : Rorshach, subtil croisement entre un Travis Bickle de Taxi Driver et l’inspecteur Harry. Une voix grave et rocailleuse qui nous entraine dans les méandres d’un monde désespérant.

Ebouriffant !

Intelligemment incorporée dans une époque de guerre froide inquiétante, l’histoire est pourtant vite délaissée par le spectateur. Les personnages fascinent plus que l’avenir du monde, à vrai dire. Et quand on les associe à des évènements historiques de l’ampleur du meurtre de Kennedy ou aux phénomènes de la pop culture, The Watchmen devient passionnant. D’inventivité, de malice, de drôlerie, aussi. Le réalisateur Zack Snyder, responsable de l’ultra bourrin 300, fait confiance à Alan Moore, génial auteur de la bande dessinée, ainsi que de From Hell et V pour Vendetta. Pas besoin de ruser, tout est sur le papier. Il apporte son grain de sel principalement au niveau bande son, piochant ça et là dans les classiques (générique de début sur le bien choisi Times they are a-changing de Dylan) ou dans les tubes ringards des années 80 dont tout le monde a probablement oublié le nom. Il transforme, volontairement ou non, une scène d’amour en monument de kitsh sur le Hallelujah de Leonard Cohen et se lâche une scène plus tard dans une débauche de violence excessive dont le spectateur ne pourra s’empêcher de se délecter. Car oui, les scènes d’action, il faut le préciser, sont trash jusqu’au grand guignol, d’une rapidité à couper le souffle, et en définitives jouissives. Et si parfois, au détour d’excès dont le réalisateur ne semble pas pouvoir s’empêcher, on ne sait pas si on doit rire ou pleurer, le rendu est constamment sympathique, toujours grâce à cette brochette de personnages dingues. Ces presque trois heures, parfois longues, aboutissent à un étrange final, ambigüe et dérangeant, qui peut laisser froid. Mais, après tout, cela confirme The Watchmen comme étant un gros film fou, gonflé et ébouriffant.

7/10 : The Watchmen ne souffre pas de sa folie, au contraire. Plus que V pour Vendetta, le film donne envie de se précipiter sur l’œuvre d’Alan Moore !
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