Rouge Mécanique

Je viens de poster un texte, à inclure dans mon recueil de nouvelles traitant sur l'animalité chez l'homme... Qu'en pensez-vous ?

P.S : certaines scènes peuvent choquer...

Un mot : dégueulasse

Des phrases : "à force de finesse on devient grossier" ou "elle tomba la tête la première comme dans une piscine" (je cite pas mot pour mot mais c'est pour que tu vois de quoi je parle). Des phrases qui tuent, élégantes et drôles, ce qui renforce le répugnant du tout.

Le sujet n'est pas vraiment nouveau, l'histoire est simple, et, pour tout dire, relativement connue. Mais j'aime le traitement, j'aime les personnages, et j'aurai même aimé que celui du majordome soit encore plus développé, genre Batman et Alfred du gore. Les super héros cradingues, barbares et scatophiles.

Je dois dire aussi que je préfère définitivement tes histoires longues aux courtes. Etrangement, on peut trouver que certains de tes textes courts se perdent en détails et même dans leur propre atmosphère, alors que tes longs vont direct à l'essentiel sans jamais oublier, entre deux flaques de liquide corporel, de donner une psychologie tordue au narrateur qui fait beaucoup pour le panache du texte.

Et puis moi, les boucheries, tu le sais bien, j'aime beaucoup ça.

Oui, le majordome... Alfred est passé par là. Mais je tenais justement à donner une humanité -même infime-, à mes personnages. Lorsqu'Edmond balance le cadavre dans la poubelle, il y a un moment où il parle, les yeux tournés vers le ciel : il prie. Ce qui met mal à l'aise le héros, d'ailleurs. Ce que j'aime, ce sont les paradoxes, les contraires qui s'enlacent. Cela m'amène nécessairement à poser des compromis, donc de ne pas aller à fond dans le traitement gore du texte -sisi, on peut faire pire.
Ensuite, oui, je le pense également, mes textes plus longs sont meilleurs que les plus courts : élaborer une nouvelle plutôt qu'une pensée, nécessite une structure solide et des personnages dotés d'une véritable épaisseur. Forcément, ces contraintes améliorent la qualité de l'écrit. Je suis d'ailleurs en train de revoir certains petits textes pour en faire de véritables histoires. Suite au prochain numéro...

P.S : merci Hélium pour ta sincérité, ta folie et ton engagement. C'est rare.