METAL MACHINE MUSIC

Sivoplé, j'aime pas quémander et je sais qu'il est long, mais j'aurai vraiment aimé avoir votre avis sur ce texte. Merci.

Alors. Il y a des trucs comme ça, tu les lis, et bizarrement tu oublies que tu les lis, littéralement happé par l'histoire. C'est ce qui se passe dans Metal Machine Music, que je viens de dévorer en une demi-heure. Les personnages et plus particulièrement l'univers travaillé du délire de Lester sont saisissants. On voit les scènes, on pénètre la chair intime des protagonistes. Le cloisonnement olfactif du héros est tout à fait prégnante : peu à peu, la force des mots retranscrit la puissance du disque Metal Machine Music, qui nous grignote de l'intérieur. On devient, l'espace de quelques paragraphes, le néant même. Et ça, chapeau. Et puis il y a la scène de la fête, si drôle, où l'on découvre la confrontation de l'énergumène face aux gens biens polis. Les rapports humains y sont criants de vérité ( comment les mâles courtisent Emma ). Sans parler de l'humour à froid, si glacé qu'il en réchauffe le coeur. Oui, je me suis poilé en lisant Metal Machine Music. L'absurde est si bien traité... Et puis il y a le final. Je dois dire que ce que j'apprécie en littérature, c'est la capacité d'un écrivain à porter son histoire jusqu'au bout, sans facilités ni détours. J'aime quand un littérateur se mouille jusqu'au bout, avec son texte. C'est le cas ici. Lorsque Lester, abruti, vidé, se met à "fondre", le parti pris du fantastique est définitivement assumé. Et là, c'est comme une vraie jouissance de mettre un pied dans l'horreur flasque, puante, infecte de l'agonie muette de Lester. Vraiment, j'ai adoré. Un des meilleurs textes de cette plateforme littéraire. A éditer peut-être ?

Ouahou. Bin j'ai bien fais de demander votre avis ! Merci beaucoup Fildarm, ça te fous du soleil dans la tête toute la semaine ce genre de critique.

PS : Attention, SPOILERS dans le message de l'ami Fildarm...

Je crois qu'il est naturel se saluer une performance littéraire ! J'imagine que tu as passé un certain temps à écrire, puis peaufiner cette histoire. Ca se sent. Alors c'est un plaisir pour moi, d'écrire une jolie critique. Et puis qui sait, peut être que ça va donner envie aux écrivains/passants du forum de faire leur critique à eux. Franchement, c'est tellement plus intéressant ! Le regard d'autrui est nécessaire pour progresser... A bon entendeur !

Je dirais... Dérangeant.

A coup sûr, le plus personnel de tes textes ! A vrai dire, vu le nombre de "clins d'œil" (je ne sais même pas si je devrais utiliser ce terme là, tellement c'est gros) injectés dans ton récit, bah, forcément, je le vois d'un autre point de vue. Et forcément, je me retrouve bien plus immergé.

Moi qui suis davantage friand d'un style d'écriture plus "simple", épuré, et malgré le fait que ce soit une chose difficile (mine de rien ! ), et bien là, chapeau !

Peut-être un peu long au début - milieu (mais je ne sais pas si raccourcir n'enlèverait justement pas quelque chose), mais la fin... Parfaite ! Le tout très bien schématisé, tout ça, tout ça...

Enfin bref, bravo ! Un vrai instant de plaisir (sauf quand je suis allé écouter le morceau pour de vrai , très... spécial, tout de même) !

Merci la Valise. Juste deux questions :
Tu trouves que mon style d'écriture n'est pas simple ? Pas que ça me vexe ou quoi que ce soit, au contraire, c'est simplement que ça m'étonne.
Et une autre que je trouve plus interessante :
N'ayant rien dit sur la provenance ou l'existence de MMM, je me demandais à quel moment du texte tu es allé l'écouter ?

Euh, au temps pour moi, j'ai mal formulé ma phrase. Je voulais dire :

"Moi qui suis très friand de ce style d'écriture plus "simple", épuré, et bien là, chapeau (et c'est une chose bien difficile, mine de rien) ! "

Sinon, pour Metal Machine Music, tu m'en avais déjà parlé. Et le temps que je percute, j'ai du l'écouter au début du deuxième chapitre, ça commençait à m'envahir la tête, ce nom.

Je te demande pardon, c'est une déformation professionnelle... C'est moi qui ai corrigé la faute de L'Homme à la valise qui initialement avait écrit "autant pour moi", faute qui m'horripile au plus au point (déjà que je n'aime pas beaucoup cette expression). "Autant pour moi" ne peut s'employer que pour demander une portion de soupe ou de ravioli équivalente à celle d'une personne : "j'en veux autant". Employé autrement, ça n'a aucun sens. L'expression "au temps pour moi" est à l'origine militaire, puis s'est répandue au point qu'on l'orthographie souvent mal (et elle ne veut dès lors plus rien dire). "Aller au temps" était une punition, c'était être de corvée, en quelque sorte, à l'armée. Lorsqu'on avait commis une faute, on pouvait donc dire "au temps pour moi", "une punition pour moi". C'est ce que voulait dire l'Homme à la valise, et je n'ai pas pu m'empêcher de corriger, ce qui est un procédé cavalier, je l'accorde (et je ne le fais jamais en dehors du Livre normalement...mais vraiment je déteste particulièrement cette faute).

Tuilindo le zélé a encore frappé ! Quel homme...

Et sinon mon texte, vous le trouvez comment ?

Ok, au temps pour moi