After Hours

Très belle histoire !

Je trouve l'atmosphère très bien rendue et le fait divers très bien amené. Cependant, en cherchant la petite bête (il le faut toujours ), peut-être faudrait-il plus appuyer sur l'aspect "je-m'en-foutiste" du personnage au début. La transition où il s'en tape de ses potes m'est apparue un chouilla brutale. Mais je cherche la petite bête.


Sinon. En tant que membre permanent du CUL (Correcteurs Ulcérés et Ligués, pour ceux qui auraient oublié leur existence), je me dois de reprendre quelques fautes fréquentes. Sans prétention, hein, mais ça se voit dans plusieurs textes. Et à la lecture, personnellement, ça me bloque un peu, parfois. Donc, parmi celles que j'ai retenu, deux en particulier...

- "Ils m'ont dit", et non : "Ils m'ont dis.
- "J'apprécierais" (conditionnel), différent de : "J'apprécierai" (futur).

Tout à fait d'accord avec La Valise. J'aime beaucoup l'ambiance que tu mets du temps à installer. Bien que membre du CUL, les rares fautes d'orthographe ne m'ont pas gâché la lecture.

Merci. Je sais pas si c'est une belle histoire, mais merci Et pour les fautes d'orthographe, j'en ai repéré d'autres des bien plus flagrantes, que je n'ai pas corrigées pour le plaisir de tous. ( J'ai été viré du CUL, donc, hein, crotte)

Et j'imagine que le titre n'est pas anodin non plus. Parce qu'en effet, il y a cette même ambiance un peu loufoque et irréelle qui plane dans l'air, comme dans ce chef d'oeuvre de Scorsese.

Pas annodin, c'est clair. Puis rien que le terme définit bien le texte, j'aime bien l'idée que la nuit les rues et les gens ne sont plus les mêmes. J'ai essayé de pomper un peu sur Blue Velvet aussi.

Voyageur, c'est pas tellement la petite bête que tu cherchais, je crois que t'as tappé dans le mille. Après reflexion, j'ai viré l'apparté sur ses potes, parce que ça n'allait pas, le personnage ne doit pas reconnaître qu'il s'en fout, vu qu'il s'en fout de s'en foutre. J'ai juste mentionné que les potes avaient disparus.

Absurde, drôle et rouge : la violence infuse le lecteur, le détachement du héros pétrifie le lecteur. D'horreur, de sensualité, de désir, de pulsion de mort. C'est bien. Quelques maladresses de style ici et là, comme cette périphrase cahotante : "Je le saisis, avec la surprenante dextérité dont je peux parfois faire preuve, tout en espérant doucement que je ne vais pas être trahit par le cran de sécurité, comme cela arrive dans les films américains". Mettre un voile pudique sur une exécution sommaire est une bonne intention, au sens où elle participe à l'atmosphère générale de détachement du héros par rapport aux évènements ; mais la phrase est mal tournée, il faudrait l'alléger. Du reste, les personnages sont bien campés, on ne sait pas si Rodriguez est tué par les flics parce qu'il est homo, ou pour une autre raison. Cette hésitation crée une ambiance tendue, appréciable. Quant à la bimbo, oui, pour le coup, on est en plein Scorsese. Ce qui n'est pas déplaisant. Meurtre et sexualité s'entrelacent, exerçant une certaine fascination chez le lecteur. Eros et Thanatos. Classique. Mais toujours efficace.